Hadrien Moudoulaud, étoile montante du mouvement bar-concept
Hadrien Moudoulaud, a bousculé la scène mixo’ française, aux côtés de sa sœur Sara Moudoulaud et de leurs deux associés Rémy Savage et Marc Puzzuoli. Il nous accueille sur la scène du crime : le Bar Nouveau, dans le 3e arrondissement de Paris, pour nous raconter sa démarche.
Pourquoi avoir créé Bar Nouveau ?
On travaille [Sara et moi] depuis un moment avec un ami qui s’appelle Rémy [Savage], qui a justement la volonté d’ouvrir des bars basés sur des mouvements architecturaux. On s’était fait la promesse qu’on ouvrirait un bar ensemble, un jour. Et quand est venue cette occasion, Rémy s’est rapproché de nous en nous parlant de ce concept autour de l’art nouveau. On a toujours été réceptifs à cette démarche des bars concepts. Ce genre de choses-là, c’est quelque chose qui nous a très vite touchés, ma sœur et moi. Donc on était partants. Go !
Quelle est la singularité de votre approche ?
Avec mes associés, on était très touchés par l’art nouveau, sa génèse, ce qui l’a amené à émerger… Bref, tout le concept. Donc on a eu la volonté de retranscrire cette idée via notre savoir-faire : le bar. C’est une relecture à notre façon de l’art nouveau, tout en conservant ses codes majeurs. Le concept c’est quelque chose que l’on insuffle parce qu’on a la volonté de rendre les choses peut- être un peu plus vivantes. Dans ce concept, il y a bien sûr un fort aspect esthétique, avec cette idée de l’art nouveau qui est de réinsuffler la nature dans le monde. L’esthétique reste quelque chose d’assez important. Quand tu rentres dans un endroit, si c’est beau, tu te sens bien. Si tu es touché par la chose, forcément tu auras une approche différente dans ton expérience. Et on est heureux si ça touche les gens. Après, ce qui compte, en tout cas pour ma part, c’est la manière dont on accueille les gens. Pourquoi tu vas dans un endroit ? C’est parce que tu es bien. Et pourquoi tu es bien ? Avant tout parce que tu es bien accueilli.
Que souhaitez-vous pour le monde du bar de demain ?
Ce que je souhaite pour l’avenir de notre métier… c’est de rester ouvert aux gens. C’est important. On a un métier d’hospitalité et il ne faut pas oublier que si les gens viennent, notre métier est avant tout de les faire rester, de leur faire passer un bon moment. Rester ouvert aux gens mais aussi être respectueux des gens qui travaillent. Il faut être respectueux des gens qui nous entourent et de nos collègues, et réussir à créer une harmonie de satisfaction. On passe 80% de notre temps au travail et je pense que c’est la charge de chacun de faire du bien à tout le monde. Et puis l’hospitalité, c’est avant tout de réussir à créer quelque chose d’unique avec les gens.
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